June 12, 2022 7:00 pm - 9:00 pm

(1955, EU, 106 min, 16mm, VOA)   Robert Aldrich

Un soir, le détective Mike Hammer prend en stop Christina, une séduisante auto-stoppeuse sur une route de campagne isolée, qui vient de s’échapper de l’asile d’aliénés voisin. Des voyous les poursuivent et forcent sa voiture à avoir un accident. Lorsque Hammer revient à un état de semi-conscience, il entend Christina être torturée jusqu’à ce qu’elle meurt. Hammer, à la fois par vengeance et dans l’espoir que “quelque chose d’important” se cache derrière tout cela, décide de poursuivre l’affaire.

Kiss Me Deadly est le film noir définitif, le plus apocalyptique, nihiliste et de science-fiction de tous les temps – à la fin de la période classique du noir. Le film brutal, rapide et paranoïaque du producteur/réalisateur Aldrich, composé d’une série de scènes déconnectées les unes des autres, est basé sur le best-seller policier à sensation du même nom écrit par Mickey Spillane en 1952.

Ce film indépendant met en scène un détective méprisable et fasciste, dont les caractéristiques sont la violence brutale, la philosophie de la fin justifiant les moyens et la rapidité. Le flic solitaire et impitoyable poursuit égoïstement un objet apocalyptique chauffé à blanc dans une mystérieuse valise “boîte de Pandore” (bien qu’il n’y ait aucune mention explicite des mots bombe, atomique ou thermonucléaire). Des films ultérieurs reprendront le motif de la boîte mystérieuse, comme Repo Man (1984) et Pulp Fiction (1994).

Kiss Me Deadly est riche en allusions symboliques, en intrigues labyrinthiques et complexes, en peurs de la guerre froide et en paranoïa nucléaire. Le film, tourné sur une période d’un mois à la fin de l’année 1954, est un chef-d’œuvre cinématographique, comme en témoignent les angles de caméra désorientants et les compositions uniques et non conventionnelles du directeur de la photographie Ernest Laszlo. On y retrouve tous les éléments d’un grand film noir : une séquence d’ouverture austère, des femmes fatales destructrices, des gangsters de bas étage, un anti-héros, des scènes de nuit à la lumière expressionniste, une quête vengeresse et une sombre atmosphère de désespoir.

Conférencier : Lana Maria Chammas

(1955, USA, 106 min, 16mm, VOA)   Robert Aldrich

One evening, detective Mike Hammer gives a ride to Christina, an attractive hitchhiker on a lonely country road, who has just escaped from the nearby lunatic asylum. Thugs chase them and force his car to crash. When Hammer returns to semi-consciousness, he hears Christina being tortured until she dies. Hammer, both for vengeance and in hopes that “something big” is behind it all, decides to pursue the case.

Kiss Me Deadly is the definitive, apocalyptic, nihilistic, science-fiction film noir of all time – at the close of the classic noir period. Producer/director Aldrich’s brutal, fast action, paranoid film with a series of disconnected scenes, was based upon pulp fiction writer Mickey Spillane’s 1952 sensationalist detective best-seller of the same name. The original posters screamed: BLOOD-RED KISSES, WHITE-HOT THRILLS!

This independent film features a cheap and sleazy, contemptible, fascistic private investigator/vigilante whose trademarks are brutish violence, the end-justifies-the-means philosophy and speed. The solitary ruthless cop selfishly pursues a white-hot apocalyptic object in a mysterious ‘Pandora’s box’ suitcase (although there is no explicit mention of the words bomb, atomic, or thermo-nuclear) Later films would repeat the motif of the mysterious box, such as Repo Man (1984) and Pulp Fiction (1994)

Kiss Me Deadly is rich with symbolic allusions, labyrinthine and complex plot threads, and Cold War fear and nuclear paranoia. The film, shot over a one month period in late 1954, is a masterpiece of cinematography, exhibited in the disorienting camera angles and unique and unconventional compositions of cinematographer Ernest Laszlo. It has all the elements of great film noir – a stark opening sequence, destructive femme fatales, low-life cheap gangsters, an anti-hero, expressionistically-lit night-time scenes, a vengeful quest, and a dark mood of hopelessness.